Deux facteurs pouvant aggraver des TMS

Les TMS sont généralement causés par des mouvements répétés sans repos sur des tissus mous périarticulaires. Ils ont plusieurs phases d’évolution et surviennent à cause de plusieurs facteurs. On peut citer entre autres les facteurs environnementaux, les facteurs psychosociaux, les contraintes organisationnelles, les contraintes biomécaniques. Ces facteurs peuvent être à l’origine de l’inflammation ou l’aggravation des troubles musculosquelettiques.

Certaines situations de travail comme le gardiennage de nuit nécessitent une longue exposition au froid et aux intempéries, qui entraîne des commotions osseuses et musculaires. Les grands bruits favorisent aussi le développement des TMS.

Quels sont les facteurs pouvant aggraver des TMS ?

Les contraintes individuelles

À un âge avancé, l’on peut être sujet à des troubles musculosquelettiques sévères. Plus encore, le genre sexuel et l’état de santé sont facteurs de l’aggravation de ces pathologies. C’est par exemple pourquoi les femmes peuvent être plus touchées par les pathologies qui sont liées aux contraintes individuelles pouvant conduire à la prolifération de ces troubles. Les changements métaboliques, les maladies comme le diabète et le rhumatisme renforcent l’aggravation de ces pathologies. Tout comme les facteurs individuels peuvent amener à des complications des TMS, les contraintes psychosociales relaient aussi l’aggravation de ces derniers.

Les contraintes psychosociales

Travailler pendant de longues heures et avec rigueur favorise également l’apparition des TMS. L’obligation des résultats nécessite parfois l’usage de grands moyens tant techniques que personnels. Comme qui dirait, une fin qui justifie les moyens. Les relations interpersonnelles quant à elles provoquent le stress professionnel et ceci a un impact sur le rendement. Se déshydrater dans un bureau qui est en surchauffe ou trop froid favorise l’apparition des TMS. Certaines personnes dont le pouvoir décisionnel est faible peuvent aussi subir des troubles musculosquelettiques. Il est cependant important de noter que l’on peut éviter les troubles musculosquelettiques et même les prévenir.

Comment prévenir les TMS ?

Éviter la survenue des TMS est fonction de l’adoption de bons réflexes et de bonnes méthodes de travail, afin de rendre les mouvements qu’on exécute triviaux. Il est essentiel d’exécuter les gestes de manière automatique, et ceci dans la position la moins contraignante qui soit pour le muscle que l’on utilise dans l’action effectuée. Le repos est fortement recommandé dans des situations de travail extrêmes. Pour prévenir les troubles musculosquelettiques, il est important de garder une bonne hygiène de vie. L’hygiène de vie relève de l’éducation que nous donnons à notre corps. Il faut savoir bien s’alimenter, boire de l’eau régulièrement et effectuer une activité physique régulière. Ces astuces permettent d’éviter les TMS.

Pour l’entreprise, il est nécessaire que cette dernière ménage ses employés pour un meilleur rendement et ainsi limiter les risques de troubles musculosquelettiques.

L’entreprise doit à cet effet :

• Aménager de meilleurs postes de travail. Un meilleur cadre donne plus de confort et permet d’éviter des plaintes de la colonne vertébrale par exemple et de réduire les postures non appropriées,
• Faciliter le travail manuel en dotant les salariés des meilleurs équipements pour effectuer leurs tâches, cela permet de réduire les efforts fournis par les salariés,
• Inclure les employés dans la prise de décision pour permettre l’échange des idées.

Les facteurs aggravants sont nombreux et souvent sans rapport avec la problématique articulaire.

Comment se fait la prise en charge des cas de TMS ?

Lorsqu’on connaît l’origine d’une pathologie, il est plus facile de savoir si cette dernière est prise en charge par l’Assurance Maladie. Il convient dans ce cas de :

• Savoir si la pathologie est reconnue comme pouvant être assurée par l’Assurance Maladie,
• Avoir une preuve que l’on a été exposé à un risque de TMS en entreprise.
• Avoir travaillé pendant une durée de travail qui peut attester de l’exposition au risque de TMS.
• Établir un certificat médical par un médecin attestant de la présence d’une pathologie due au travail, dans le délai prévu par les tableaux (soit 15 jours après la fin du contrat de travail ou 3 mois si la maladie est déjà reconnue comme maladie professionnelle).

Après cette procédure, le salarié doit remplir la déclaration de maladie professionnelle à la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) contenant :

• les deux premières articulations du certificat médical établi par le médecin, qui mentionne le type de pathologie et la date du constat médical de la maladie,
• une note de l’employeur attestant que le salarié jouit d’un salaire au sein de son entreprise qui va servir lors du calcul des indemnités journalières.

Après que l’employé ait établi sa déclaration de maladie professionnelle, il doit envoyer une copie à son employeur qui peut avoir des réserves à faire quant à cette déclaration.

Pour que le salarié bénéficie de ses frais de prise en charge et de la gratuité des soins, il doit préalablement avoir reçu une feuille de maladie professionnelle délivrée par la CPAM. Cette feuille devra être présentée à tout le personnel soignant auquel il aura à faire durant sa période de maladie, avec obligation de retransmission de chaque acte médical effectué sur le patient.

En résumé, les TMS surviennent à cause de différents facteurs liés soit à l’environnement, soit aux mauvaises positions au travail, soit aux conditions psychosociales, soit à la non-pratique d’une activité physique régulière. Il convient pour les entreprises de mettre en place des solutions pour éviter les troubles musculosquelettiques.